mardi 12 juin 2018

LE SERPENT ROUGE SUITE


Pour introduire cette seconde partie consacrée à l'opuscule Le Serpent Rouge, je me permets de vous inviter à une courte mais O combien essentielle, digression.

Le lecteur qui me suit sait que l'essai La Vraie Langue Celtique de l'abbé Boudet est la colonne vertébrale sur laquelle s'est bâtie ma thèse.

Cet essai a été édité, selon ce qui est indiqué sur la page de couverture, en 1886 aux éditions Pomiès de Carcassonne.

Cette année d'édition pour un essai, de l'avis majoritaire chez les chercheurs, qui serait une clef menant à la résolution de l'Enigme, est-elle due au hasard, ou comme je vais le démontrer le fruit d'un savant calcul.

Extrait Histoire du calcul de la Pâques ( wikipedia )




Les méthodes algorithmiques de calcul de la date de Pâques

À partir du début du XVIIIe siècle, les mathématiciens recherchent des méthodes simplifiant le calcul de la date de Pâques. Le but est à la fois pratique : simplifier les calculs, et théorique : montrer que ce calcul complexe peut se réduire à une suite d'opérations arithmétiques élémentaires. Ainsi, ces mathématiciens se proposent de ramener le calcul de la date de Pâques à une suite d'opérations simples, essentiellement une série de divisions euclidiennes
La première tentative de Gauss pour les Pâques grégoriennes, publiée en 1800, est une semi-réussite : tenant mal compte de la double exception sur l'Épacte (la métemptose et la proemptose), sa méthode est mise en défaut. Toutefois, Gauss, à la suite des remarques et suggestions de ses élèves et d'autres mathématiciens améliore plusieurs fois sa méthode et en publie une version quasi-définitive en 1816. Diverses améliorations ultérieures permettent finalement de publier un algorithme exact tant pour le calendrier julien que pour le calendrier grégorien. En 1814, Delambre publie un algorithme simple et exact pour le calendrier julien ; en revanche, sa solution pour le calendrier grégorien, qui fait appel à des tables et souffre d'exceptions, n'est pas satisfaisante. En 1876, le journal Nature publie un algorithme, dit algorithme de Butcher, pour le calcul de la date de Pâques grégorienne, qui constitue une solution définitive et élégante du problème. La réunion de l'algorithme de Delambre pour les Pâques juliennes et celui de Butcher pour les Pâques grégoriennes est appelée algorithme de Meeus. Au cours du XXe siècle quelques autres algorithmes sont publiés pour apporter des simplifications de calcul au prix de certaines limitations quant aux périodes d'application ; depuis la diffusion des ordinateurs personnels, ces méthodes simplifiées n'ont plus grand intérêt. Dans les années 1980, John Conway publie une présentation originale du calcul de la date de Pâques grégorienne avec l'utilisation des jours-pivot.
Dans la suite, on présente de manière détaillée :
  • l'algorithme de Gauss dans sa dernière version, à titre historique, parfaitement exact pour la période julienne et la période grégorienne ;
  • l'algorithme de Meeus, parfaitement exact pour la période julienne et la période grégorienne ; c'est l'algorithme le plus connu et le plus utilisé ; il est très simple à programmer et peut être mis en œuvre avec un simple tableur ;
  • l'algorithme de Conway, applicable seulement aux dates de Pâques grégoriennes mais qui utilise une méthode de calcul originale.
On cite ensuite, avec références, divers algorithmes publié de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1960, dont plusieurs présentent des limitations.

L'algorithme de Gauss

La méthode de Gauss présente un grand intérêt historique car c'est la première tentative d'élaboration d'une méthode algorithmique de calcul de la date de Pâques. L'ambition de Gauss était de créer un algorithme unique qui serait universellement valable pour les Pâques juliennes comme pour les Pâques grégoriennes. En 1800, il publie la première méthode de calcul de la date de Pâques essentiellement fondé sur des opérations arithmétiques élémentaires. Toutefois, sa méthode tient mal compte des sauts d'Épacte pour la métemptose et la proemptose. À la suite de diverses corrections proposées par ses correspondants mathématiciens et ses élèves, il publie une version presque exacte en 1816. La version publiée dans l'article détaillé, après diverses corrections, est valide pour toutes les années en calendrier julien et en calendrier grégorien. On pourra noter que le calcul pour les dates de Pâques juliennes est très voisin de l'algorithme de Delambre.
Gauss, prudent, et qui ne disposait pas des moyens actuels de calcul, limitait la validité de sa méthode à la période 1700-4099. Toutefois, des vérifications systématiques par ordinateur montrent que cet algorithme est universellement valide pour toute date à partir de 326 pour les Pâques juliennes et pour toute date à partir de 1583 pour les Pâques grégoriennes.

La présence de cet encart ci-dessus afin de soutenir le fait Henri Boudet a délibérément choisi l'année 1886 pour éditer son essai.

Et voici la raison tout à fait singulière et déterminante pour ce qu'elle suppose : en 1886 la date de la fête de Pâques est fixée à la date du 25 avril !

http://www.calagenda.fr/fete-paques-1886.html

Le lecteur qui me suit sait l'importance extrême que j'attache aux concordances de dates, et ne sera nullement surpris sur le fait qu'au vu de cette date du 25 avril, je fasse le lien avec un des acteurs de l'Enigme, à savoir David Teniers le Jeune, décédé à la date du 25 avril.

 Nul doute que l'abbé Boudet nous adresse ici un message.

 Ainsi que nous allons l'observer, la date de la fête de Pâques est liée à l'Enigme, et c'est là qu'il sera nécessaire d'opérer un retour vers le Serpent Rouge ( complément moderne )

 Cet opuscule s'ouvre sur cette phrase:

" Avant de lire les lignes qui suivent au lecteur de daigner se souvenir qu'...

Après un long sommeil les mêmes hypothèses ressuscitent, sans doute nous reviennent-elles avec des vêtements neufs et plus riches, mais le fond reste le même et le masque nouveau dont elles s'affublent ne saurait tromper l'homme de science. "

 Abbé Th.Moreux

 Directeur de l'observatoire de Bourges.

 La signature est donc de l'abbé Théophile Moreux né le 20 novembre 1867.

 Sur cette même date du 20 novembre mais en 1715, naît Pierre Charles Le Monnier, qui n'est pas un inconnu dans notre histoire, puisque ce savant fut à l'origine du Gnomon de l'église Saint-Sulpice de Paris :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Charles_Le_Monnier 


Gnomon qui joue un rôle considérable puisque sa conception et son rôle furent de fixer la date de la Pâques avant que les calculs scientifiques n'établissent une autre méthode.

Gnomon dont il est amplement question dans le Serpent Rouge et dont le dispositif physique en l'église Saint-Sulpice de Paris se manifesta par la suite, selon une lecture symbolique, en méridien de Saint-Sulpice, ligne rose ou rose ligne.

L'abbé Boudet pourrait-il nous diriger vers cet aspect des choses, là ou l'astronomie pourrait rejoindre certaines considérations d'ordre ésotérique ?

Si nous en croyons la page 122 de son essai ou il est question de lever et de coucher du soleil, de lever et de coucher de la lune, de trame de laine dont il s'agit de bien cerner tout le sens ( nous y reviendrons ).

La page 122 = date du 12 février :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophorus_Clavius

Le gnomon ou son principe premier au sein des églises qui est de fixer un point  grâce au jeu du soleil, ou de la lune, fut utilisé également par un auteur qui n'est pas non plus un inconnu vis à vis de l'énigme de Rennes-le-Château - Jules Verne dans Voyage au centre de la Terre.

https://books.google.fr/books?id=3v5jL4AbnlAC&pg=PA724&lpg=PA724&dq=voyage+au+centre+de+la+terre+et+gnomon&source=bl&ots=SG7r5-9xeu&sig=zPk9LR1F8IgeX-jUlbx6iPV1XCc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiL59rLrc7bAhWJbxQKHRcxAp0Q6AEIbzAQ#v=onepage&q=voyage%20au%20centre%20de%20la%20terre%20et%20gnomon&f=false

Dispositif qui, dans le roman, est utilisé comme suit :

Des trois routes ouvertes sous nos pas, une seule avait été suivie par Saknussemm. Au dire du savant islandais, on devait la reconnaître à cette particularité signalée dans le cryptogramme, que l’ombre du Scartaris venait en caresser les bords pendant les derniers jours du mois de juin.
On pouvait, en effet, considérer ce pic aigu comme le style d’un immense cadran solaire, dont l’ombre à un jour donné marquait le chemin du centre du globe.
Or, si le soleil venait à manquer, pas d’ombre. Conséquemment, pas d’indication.
Nous étions au 25 juin. Que le ciel demeurât couvert pendant six jours, et il faudrait remettre l’observation à une autre année.
Je renonce à peindre l’impuissante colère du professeur Lidenbrock. La journée se passa, et aucune ombre ne vint s’allonger sur le font du cratère. Hans ne bougea pas de sa place ; il devait pourtant se demander ce que nous attendions, s’il se demandait quelque chose ! Mon oncle ne m’adressa pas une seule fois la parole. Ses regards, invariablement tournés vers le ciel, se perdaient dans sa teinte grise et brumeuse.
Le 26, rien encore. Une pluie mêlée de neige tomba pendant toute la journée. Hans construisit une hutte avec des morceaux de lave. Je pris un certain plaisir à suivre de l’œil les milliers de cascades improvisées sur les flancs du cône, et dont chaque pierre accroissait l’assourdissant murmure.
Mon oncle ne se contenait plus. Il y avait de quoi irriter un homme plus patient, car c’était véritablement échouer au port.
Mais aux grandes douleurs le ciel mêle incessamment les grandes joies, et il réservait au professeur Lidenbrock une satisfaction égale à ses désespérants ennuis.
Le lendemain le ciel fut encore couvert ; mais le dimanche, 28 juin, l’antépénultième jour du mois, avec le changement de lune vint le changement de temps. Le soleil versa ses rayons à flots dans le cratère. Chaque monticule, chaque roc, chaque pierre, chaque aspérité eut part à sa lumineuse effluve et projeta instantanément son ombre sur le sol. Entre toutes, celle du Scartaris se
dessina comme une vive arête et se mit à tourner insensiblement vers l’astre radieux. Mon oncle tournait avec elle.
À midi, dans sa période la plus courte, elle vint lécher doucement le bord de la cheminée centrale.
« C’est là ! s’écria le professeur, c’est là ! Au centre du globe ! » ajouta-t-il en danois.
Je regardai Hans.
« Forüt ! » fit tranquillement le guide.
— En avant ! » répondit mon oncle.
Il était une heure et treize minutes du soir.

A suivre - alain Cocouch

 


 

 

 

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